La recette du bonheur made in Danemark
Au travers des différentes études sur le bonheur, nous entendons régulièrement que le peuple Danois fait parti des plus heureux du monde ! On a donc envie de savoir : Mais comment font-ils ?! La première clef de compréhension, se trouve dans leur enfance : Ce sont avant tout des enfants heureux ! Jessica Alexander, américaine installée à Copenhague, s’est penchée sur la question avec son amie psychothérapeute familiale, Iben Dissing Sandahl. Après avoir consacré treize années de recherche à la définition de ce modèle, elles nous livrent plusieurs points de compréhension.
1 – Laisser les enfants jouer
Diverses études ont démontré que le jeu libre permettait de développer des aptitudes nécessaires au bon développement de l’enfant, telles que l’autonomie, la résilience, l’estime de soi. Des aptitudes qui à l’âge adulte, donneront le sentiment de maîtriser sa vie et éviteront le stress et angoisse causés par la passivité. En tant que parent, nous avons tendance à vouloir transmettre des choses concrètes à nos enfants (pratique d’un instrument de musique, d’un sport…), mais n’oublions pas tous les bienfaits du jeu !
En pratique : Au Danemark, il est recommandé de laisser les enfants jouer librement au minimum une heure par jour. La notion de liberté prend tout son sens, car nous parlons ici de jeux qui n’incluent ni écrans, ni jeux de société. Ces jeux doivent permettre aux enfants d’inventer les règles et de stimuler leur imagination.
2 – Encourager la persévérance
Les Danois accordent “à l’humilité une valeur cardinale” expliquent les deux spécialistes. En effet, ils ne félicitent pas sans raisons, mais, plutôt que le résultat, ils valorisent réellement l’effort, l’engagement, la persévérance…pour y parvenir.
En pratique : Être sincère, même en cas d’échec ! Ne pas être dans la pitié avec des phrases telle que “ Tu as fait de ton mieux “ mais se concentrer sur ce qui a été accompli, et surtout sur lesmoyens d’amélioration : “ En continuant à t’entraîner, tu finiras par atteindre ton objectif, et tu en seras fier !”. On évite également absolument les comparaisons avec les autres car “ La compétition rend beaucoup moins heureux que la satisfaction d’être le meilleur pour soi-même”.
3 – Vivre positif !
La positive attitude, les Danois connaissent bien ça ! En effet ils ne le font même plus exprès, c’est ancré dans leurs habitudes de vie. Ils ont le don de voir le bon côté de chaque situation. Par exemple, s’il pleut des cordes, vous les entendrez dire qu’il n’y a “ pas de mauvais temps, juste des mauvais vêtements “ ! Ils n’ignorent pas non plus les aspects négatifs d’une situation, mais ils ne se focalisent pas dessus. Avec les enfants, il s’agit de les écouter raconter en détail leurs péripéties, et de les aider à en tirer des conclusions positives !
En pratique : Bannir de son vocabulaire tout ce qui peut être associé au langage réducteur : “Tu es comme ci”, “Je déteste ceci”, “Il fait toujours ça”…et éviter les étiquettes fatalistes, du type “Elle ne veut jamais rien manger”, “Elle est difficile”… Vivez et parlez positif ! Un exemple à prendre en tant que Français !
4 – Développer leur empathie
Pour les danois, la capacité à comprendre les émotions des autres, et ainsi de créer très tôt des liens bienveillants, forme la base du bien-être. Cette éducation à l’empathie est tellement importante qu’elle fait partie intégrante du cursus scolaire, dès la première section de maternelle ! Écoute, respect, travail d’équipe, résolution commune des conflits…font partie du quotidien des petits danois, à l’école comme à la maison.
En pratique : Chercher ensemble une solution. Car il y en a toujours une. Par exemple quand il y a un conflit entre deux enfants, on cherche à comprendre la cause en lui donnant une réelle importance. On demande l’avis des enfants sur la situation. Et surtout on n’enseigne ni qu’il suffit de pleurer pour obtenir ce que l’on veut, ni à ignorer l’émotion d’un plus petit.
5 – Vivre le bonheur en famille
Les Danois vivent beaucoup de temps de qualité en famille, plus connus sous le nom de “Hygge”. Ce phénomène qui consiste à “cocooner” en famille, joue un rôle important dans l’éducation. On est ici une fois de plus sur des relations humaines de qualité, on prend plaisir à être ensemble. Ces temps privilégiés supposent de mettre les conflits ou la mauvaise humeur de côté ! Ce sont des moments d’entraide, de partage, de rire…On retrouve également ce phénomène aux Pays-Bas, où le temps familial est très privilégié : près d’un parent sur deux a au moins une journée de libre par semaine, et les journées se finissent rarement après 17h30, car la fin d’après-midi est traditionnellement consacrée au temps familial.
En pratique : Organiser ces moments de communion ! Cela peut être un temps dédié le dimanche soir par exemple ! On se retrouve en famille ou entre amis, juste pour apprécier l’instant présent entouré des gens que l’on aime. Un coucher de soleil, un karaoké, un repas ensemble… Ce n’est pas aussi cela le bonheur après tout ?
Source : Magazine Elle
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