5 choses à savoir sur la CNV ( Communication Non Violente )

par | Sep 1, 2018 | Blog, Psychologie positive | 0 commentaires

Conceptualisée dans les années 70 aux Etats-Unis par le psychologue Marshall Rosenberg, la Communication Non-Violente (CNV) investit peu à peu le monde de l’éducation, afin de proposer des relations plus empathiques et bienveillantes.

Depuis quelques années, des études scientifiques tentent de comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau d’un individu lorsqu’il éprouve des émotions et des sentiments. Les recherches récentes en neurosciences affectives et sociales l’affirment : l’empathie participe au bon développement du cerveau des enfants. La connexion aux autres et aux émotions étant au cœur de la Communication Non-Violente, son application dans l’éducation des enfants revêt donc un enjeu d’importance.

Pour en savoir plus : Introduction à la Communication Non Violente

Au quotidien, il peut être plus ou moins compliqué de mettre en pratique ces principes clefs, qui sont efficaces voir magiques, mais qui nécessitent un réel apprentissage ! Voici 5 choses que vous devriez savoir sur la CNV :

  1. Utiliser une Communication Non Violente ne veut pas dire être laxiste

Souvent, le fait de ne pas crier ou punir son enfant, est considéré comme indicateur d’une éducation laxiste, d’enfant roi.. Mais la communication non violente ne modifie pas vos limites et vos règles, mais c’est votre façon de communiquer, de faire passer et recevoir les messages, qui sera différente. Les fessées et punitions sont remplacées par de l’écoute et de l’échange. Être bienveillant, c’est dire les choses de façon respectueuse afin d’apporter confiance en soi, autonomie… et ainsi réduire les conflits. Et oui, nous pouvons remplacer les punitions par de la communication, et l’enfant aura toujours les mêmes limites.

  1. La CNV, c’est comme l’apprentissage d’une nouvelle langue

La pratique de la CNV demande quelques apprentissages, comme la connaissance d’une nouvelle langue. En effet, plus qu’un simple concept, la CNV est un véritable langage composé de l’alphabet d’une communication débarrassée de toute violence. Marshall B. Rosenberg explique que « La communication non violente est un langage qui réclame de notre part la capacité à nous exprimer à tout moment à partir de notre cœur ». Ainsi, devenir bilingue CNV ne se fait pas du jour au lendemain, et il est donc important de se former, de pratiquer et de se laisser du temps pour maîtriser les outils de cette nouvelle langue. Ceci vous facilitera grandement la tâche pour accompagner au mieux votre enfant.

  1. Elle ne peut pas toujours empêcher crises et frustrations

En effet, la CNV n’est pas une recette magique, même si parfois ses effets sont quand même extraordinaires ! Mais malheureusement, ce n’est pas parce que vous avez choisi la communication non violente que tout va devenir parfait, du jour au lendemain ! C’est impossible, puis ce serait trop simple, et même pas très rassurant ! Il y a des étapes nécessaires dans la construction d’un enfant, comme la crise d’adolescence, qui seront forcément présentes. Mais elles seront atténuées. En effet, la communication non violente vous offrira le recul nécessaire pour accompagner chaque phase en douceur, et ainsi aider avec justesse votre enfant vers la prochaine étape et vers l’interdépendance.

  1. La communication Non Violente commence envers soi-même !

Comment écouter son enfant si on ne sait pas s’écouter soi-même ? Et comment accompagner ses colères et ses tristesses si nous ne savons pas gérer et accepter nos propres émotions ? C’est pourquoi la CNV nous donne des clés pour apprendre à comprendre et à exprimer nos besoins et nos ressentis, afin de pouvoir par la suite, appréhender toute situation sans juger les autres. Elle nous enseigne que tous nos actes sont l’expression de besoins que nous cherchons à satisfaire, comme tous les autres êtres humains. Ainsi, en prenant le temps de comprendre ce qui se passe en nous, nous sommes bien plus enclin à accompagner nos enfants dans leurs propres émotions et sentiments.

5. Le parent parfait n’existe pas !

L’angoisse de mal faire, commettre des erreurs… sont des sources de stress importantes et demandent donc énormément d’énergie. Commencez donc par réduire vos objectifs et visées des choses plus réalistes. N’oubliez pas que les erreurs sont le plus beau moyen d’évoluer, alors accueillez-les avec moins de culpabilité. Elles nous forment, et avec le temps, nous prenons de plus en plus de confiance en nous.

« Je dis souvent aux parents avec lesquels je travaille que c’est un véritable enfer que d’avoir des enfants et de croire qu’il existe des parents parfaits. Si, à chaque fois que nous sommes moins que parfaits, nous nous faisons des reproches, nos enfants n’en retireront aucun bénéfice. Je propose donc d’essayer non pas d’être des parents parfaits, mais de devenir des parents de moins en moins stupides, en tirant les enseignements nécessaires à chacune des occasions où nous arrivons pas à donner à nos enfants la compréhension dont ils ont besoin, où nous ne parvenons pas à nous exprimer avec honnêteté. »

Marshall B. Rosenberg

Découvrez le petit cahier d’exercices de la Communication Non Violente avec les enfants

Source : http://www.ensemblenaturellement-leblog.com

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